Conseils de lecture

Actes Sud

19,80
Conseillé par (Tirloy)
16 septembre 2016

Un homme à la mer

Notre héros n'est pas un héros. Sale, dépressif, et tout seul, le gardien de la balise 23 contemple un espace infini qui le renvoie à de douloureux souvenirs et à de profonds secrets.
Au cœur de ce territoire désolé, intime comme stellaire, notre « héros » attend. Que quelque chose arrive, que quelque chose se passe, il attend jusqu'à avoir des hallucinations. Alors que le personnage semble définitivement basculer dans la folie, de nouveaux événements vont venir perturber son quotidien.
Le réel est bien de retour et avec lui, la guerre. Prisonnier des ses choix et de ses désirs, ce protagoniste, dont nous ne connaissons pas le nom, va devoir prendre de nouvelles décisions aux conséquences terribles.
Œuvre de science-fiction jouant avec les codes de romans contemporains, Phare 23 ne se lit pas comme un livre d'action spatiale, au souffle épique et aux bruits de pistolaser mais plutôt comme un roman sur la guérison psychologique des affres de la solitude et de la guerre à travers l'échange et une parole retrouvée.

Lancelot R.


16,00
Conseillé par (Tirloy)
16 septembre 2016

Emotion garantie

Suzanne, écrivain, anime une heure par semaine un atelier d'écriture dans l'établissement scolaire de ses enfants.
Elle demande à chacun des enfants de ramener un objet ancien qui a appartenu à leur famille, le plus vieux possible, pour le cours suivant.
Arsène, garçon adopté, n'a pas d'objet excepté sa valise. Objet encombrant pour venir en cours. C'est avec une photo qu'il se présentera à l'heure suivante.
Suzanne s'attend à quelque chose de lourd, le reçoit avec ce qu'il est.
Ne pouvant écrire son histoire, Arsène laissera Suzanne l'écrire pour lui, par un récit qu'il lui fera, en dehors des cours.
La valise n'aura jamais quitté Arsène depuis la fuite de son village rwandais où celui-ci a perdu toute sa famille. Errance encouragée par sa grand-mère.
Les objets ont une histoire, des yeux, des oreilles, une bouche...
Roman d'une reconstruction après l’indicible !!
Double reconstruction car Suzanne va aussi être renvoyée dans son passé, à la mort de son père trente ans plus tôt.
Belles pages d'émotion, de tendresse et d'écoute de ce qu'un enfant peut vivre après une telle barbarie !


Anne-Marie Métailié

21,00
Conseillé par (Librairie Entre les Lignes)
12 septembre 2016

Jubilatoire !

Dans la ville de Cuernavaca corrompue jusqu’à la moelle, Jesus Patrana, surnommé « le sacristain » pour sa rigueur et son honnêteté intransigeante, brigue la mairie.
A travers cette campagne électorale, où Pastrana va d’abord devoir se battre contre son propre parti, Enrique Serna nous emmène dans un récit tourbillonnant, entre tentatives de corruption, enlèvement, scandales médiatiques, cadavres et racket, le tout avec un humour, parfois cruel, souvent cynique. Surtout que vient se rajouter une histoire d’amour passionnelle …


11,50
Conseillé par (Librairie Entre les Lignes)
12 septembre 2016

Depuis un an et la mort brutale de sa mère, Elina ne parle plus et végète, restant assise sur un banc du jardin des Plantes. Un jour, pourtant, elle se met à courir, et contrairement aux autres joggeurs du jardin, elle court en sens inverse des aiguilles d’une montre, comme pour remonter le temps et revenir à ce temps d’avant, avec sa mère… Puis la rencontre avec une jeune femme en fauteuil roulant va l’aider à réapprendre à vivre.
Incroyable de justesse et bouleversant.


13,00
Conseillé par (Librairie Entre les Lignes)
12 septembre 2016

L’Ajar est un collectif d’auteurs : Association de jeunes auteur-e-s romand-e-s. 18 au total, et ce roman est le premier de cette association-union-fusion ( ?)
Esther Montandon est une écrivaine suisse bien fictive et pourtant si réelle… Elle n’a pas écrit beaucoup, 4 livres, et surtout elle a arrêté toute production d’écrits après la mort accidentelle de sa fille, Louise, le 3 avril 1960. Tout ce qui précède a disparu volontairement par les flammes. Et pourtant, plus de 50 ans après, Vincent König , le dépositaire des archives d’Esther Montandon, retrouve par hasard les fragments d’un journal tenu dans les deux années qui ont suivi la disparition de sa fille.
A travers ces fragments transparaissent la douleur, impalpable, indicible, l’impossible deuil d’une mère, ce vide, ce manque, au quotidien, mais aussi la joie et la vie par la fulgurance d’un souvenir, d’un moment de vie avec sa fille, le premier mot, le premier pas, toutes ces premières fois qui n’auront pas de suite. La vie amène la douleur.
Ce premier roman composé de très courts chapitres est écrit avec beaucoup de justesse et de sensibilité.