La justesse de ton servi par une écriture lumineuse et métaphorique confère au roman toute son intensité. Ce roman nous invite à réfléchir sur l'importance du moment présent, sur les petites choses qui font les vrais bonheurs.
Un premier roman prometteur.
"Jours de collège" se découpe en cinq histoires qui illustrent le quotidien des collégiens : la discrimination, l'injustice, les différences sociales, l'amitié, la lâcheté, le béguin que l'on peut avoir pour son professeur
Ce livre devrait séduire les jeunes lecteurs (à partir 12-13 ans) qui s'identifieront sans aucune difficulté aux personnages, à leur cri de révolte, leur silence, leurs émois.
Chris, écrivain occidental, débarque en Inde afin de rencontrer Koman,danseur renommé de kathakali, une danse traditionnelle indienne. Il découvre son univers artistique et fait la connaissance de Radha, sa nièce, et de son mari Shyam. Et tandis que Koman initie Chris aux principes du kathakali, la présence de Chris fait tomber les masques et fait éclore des sentiments dissimulés jusqu'à présent.
Anita Nair accomplit un tour de force en nous faisant découvrir un pan de la culture indienne via la danse et la littérature. Le pari est réussi grâce à une construction remarquable du roman : un roman à trois voix dont chaque chapitre s'organise autour d'un rasa explorant l'âme humaine et les sentiments de ses personnages.
Anita Nair, qui a séduit plus d'un lecteur avec Compartiment pour dame, confirme son talent d'écrivain : elle combine simplicité et brio afin de rendre accessible ce roman ambitieux et passionnant.
Louis et la jeune fille est un roman épistolaire qui contient deux correspondances.
- D'abord celle de Louis, jeune homme envoyé au front durant la guerre 1914-1918. Ces lettres sont autant de masques qui varient en fonction des différents destinataires. Au fil de cette correspondance (nous n'avons que les lettres de Louis), nous découvrons un jeune homme fragile soucieux de préserver les siens, ainsi que l'horreur d'une grande boucherie.
- Ensuite celle de Lorette, jeune femme qui poursuit ses études de sténo-dactylo à Paris. Lorette apprend qu'elle est atteinte de tuberculose. A travers ses lettres se dessine un portrait en filigrane d'une jeune femme touchante, passionnée par les mots, par leur résonance, par l'écriture.
Tout au long de ce roman, le lecteur ne cesse de s'interroger sur la filiation des personnages et le lien entre ces deux correspondances que cinquante ans séparent.
C'est un roman sur la guerre d'Espagne vécue par des femmes détenues en prison. La force de ce roman est sa valeur de témoignage car toutes ces femmes ont bien existé. Les faits sont réels même s'il y a des éléments romancés. Les cinq femmes que l'on découvre sont admirables ; elles ont un courage à toute épreuve. Leur solidarité est exemplaire et elles se battent coûte que coûte pour ce mot si cher : « Libertad ». Elles poursuivent leur combat dans l'enceinte de cette prison et- pour celles qui en sortiront - même une fois dehors, elles ne cessent de lutter tout en sachant les risques encourus. Mais pour elles « il vaut mieux mourir debout plutôt que vivre à genoux ».
Ce qui est très agréable de la part de l'auteur, c'est qu'elle nous indique à la fin du roman, ce que sont devenues ces femmes ce qui permet de prolonger le bout de chemin parcourus en leur compagnie