Méditations africaines
1 autre image
EAN13
9782897120412
Éditeur
Mémoire d'encrier
Date de publication
Collection
Chronique
Langue
français
Langue d'origine
français

Méditations africaines

Mémoire d'encrier

Chronique

Indisponible
Dans les bras du fleuve de Saint-Louis du Sénégal, un être pense lentement au
fil de l’eau, ruminant mot après mot, phrase après phrase ; et l’existence se
confond avec le fleuve, tout coule alors en pensées et en actions. C’est à cet
exercice de méditation et de parole que nous convie Felwine Sarr. L’ouvrage
Méditations africaines est en ce sens un livre atypique : une flânerie dans
les autres livres, dans les grandes et petites idées qui nous interpellent.
Une suite de formes brèves, si concises et lumineuses que l’on oublie et
l’acte de lire et celui de penser. On accepte la promenade et on traverse
encore le fleuve pour mieux voir le monde. En plus de cette plongée dans le
savoir-faire et le savoir-vivre africain, on retrouve dans ces Méditations un
savoir-être passionnant. Un véritable plaidoyer pour une Afrique intériorisée
et vraie. « Tes vérités intérieures, assume-les, vis-les… » « Je regarde le
monde d’ici. Cette nouvelle perspective change fondamentalement les choses.
Désormais, c’est à partir de mes yeux et derrière ceux des miens que je
perçois le monde. » Le philosophe Souleymane Bachir Diagne, dans la préface,
nous dit ceci : « Felwine Sarr nous offre ici des pensées qui sont “pour lui-
même” et donc pour tout homme “à qui rien de ce qui est humain n’est
étranger”. Elles n’ont pas de forme fixe, se présentant comme narration
parfois, parfois comme le dessin rapide d’un caractère (un “archétype”, dit
Felwine, d’un portrait savoureux qu’il croque avec l’humour caustique d’un La
Bruyère), le plus souvent comme un aphorisme, un concentré de signification,
qui demande au lecteur de s’arrêter, de se réciter ces phrases (elles sont, de
temps en temps, de véritables promesses de poèmes), de les ouvrir lentement
pour leur faire déployer comme pétales les sens dont elles sont riches. De les
faire revenir encore et encore à l’esprit. D’un mot : de les ruminer. C’est
encore Nietzsche qui nous enseigne que méditer exige de s’instruire d’abord
auprès des vaches de cet art suprême qui est celui de la rumination. »
S'identifier pour envoyer des commentaires.