- EAN13
- 9782757418123
- Éditeur
- Presses Universitaires du Septentrion
- Date de publication
- 28/06/2017
- Collection
- Perspectives
- Langue
- français
Proses du monde
Les enjeux sociaux des styles littéraires
Nelly Wolf
Presses Universitaires du Septentrion
Perspectives
Autre version disponible
L'écrivain crée son style en imprimant sa marque à la langue ; mais cette
marque est celle d’un individu socialement déterminé. Le style est un acte
social. Le choix et l’usage d’une langue littéraire recouvrent des enjeux
sociaux. Reprenant une hypothèse autrefois soulevée par Roland Barthes, cet
ouvrage se propose ainsi d’explorer la socialité des proses romanesques à
l’époque moderne. Il examine en quoi les événements qui surviennent dans une
langue littéraire, affectant aussi bien la grammaire que l’énonciation,
trahissent une logique sociale. Les études réunies ici forment quatre tableaux
correspondant à quatre intrigues sociostylistiques. « Peuple », « Migrations
», « Désengagement », « Français moyen » désignent des problématiques sociales
encryptées dans des stratégies d’écriture et faisant apparaître, du xixe
siècle à nos jours, des noms aussi divers que ceux de Zola, Sand ou Huysmans,
Jean-Richard Bloch, Irène Némirovsky, Albert Cohen ou Georges Perec, Aragon,
Gide, Camus ou Robbe-Grillet, Patrick Modiano, Annie Ernaux ou Gabriel
Matzneff. Ces quatre tableaux ne sont pas simplement juxtaposés. Un fil les
relie. Conduisant de la passion politique au repli individualiste, ce fil
retrace à sa manière une histoire de France. C’est ainsi que les styles
romanesques, tissant leur propre histoire, nous parlent de l’histoire.
marque est celle d’un individu socialement déterminé. Le style est un acte
social. Le choix et l’usage d’une langue littéraire recouvrent des enjeux
sociaux. Reprenant une hypothèse autrefois soulevée par Roland Barthes, cet
ouvrage se propose ainsi d’explorer la socialité des proses romanesques à
l’époque moderne. Il examine en quoi les événements qui surviennent dans une
langue littéraire, affectant aussi bien la grammaire que l’énonciation,
trahissent une logique sociale. Les études réunies ici forment quatre tableaux
correspondant à quatre intrigues sociostylistiques. « Peuple », « Migrations
», « Désengagement », « Français moyen » désignent des problématiques sociales
encryptées dans des stratégies d’écriture et faisant apparaître, du xixe
siècle à nos jours, des noms aussi divers que ceux de Zola, Sand ou Huysmans,
Jean-Richard Bloch, Irène Némirovsky, Albert Cohen ou Georges Perec, Aragon,
Gide, Camus ou Robbe-Grillet, Patrick Modiano, Annie Ernaux ou Gabriel
Matzneff. Ces quatre tableaux ne sont pas simplement juxtaposés. Un fil les
relie. Conduisant de la passion politique au repli individualiste, ce fil
retrace à sa manière une histoire de France. C’est ainsi que les styles
romanesques, tissant leur propre histoire, nous parlent de l’histoire.
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