Heidegger. Les femmes, le nazisme et la philosophie
EAN13
9782213659916
Éditeur
Fayard
Date de publication
Langue
français

Heidegger. Les femmes, le nazisme et la philosophie

Fayard

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Heidegger est l’objet, ou l’enjeu, singulièrement en France, d’une polémique
permanente. D’un côté ceux qui, installés dans le culte du Penseur, nient
catégoriquement que quoi que ce soit, dans sa vie comme dans sa philosophie,
ait entretenu un rapport quelconque avec le nazisme. De l’autre ceux pour qui
Heidegger a été de part en part un idéologue du nazisme, voire l’inspirateur,
aussi actif que secret, de ses pires aspects, et, du coup, est totalement
discrédité comme philosophe. Barbara Cassin et Alain Badiou ont toujours
pensé, à partir d’expériences personnelles et d’orientations de pensée
singulièrement différentes, que cette polémique était mal centrée. Leur
position, au fond très simple, est qu’il faut accepter le paradoxe suivant :
oui, Heidegger a été un nazi, pas un nazi de première importance, un nazi
ordinaire, un petit bourgeois nazi de province. Oui, Heidegger est sans aucun
doute un des philosophes les plus importants du XXe siècle. Ce texte, qui
devait à l’origine introduire une édition de la correspondance choisie
d’Heidegger et de sa femme – un projet interdit par les ayants droit –, traite
non seulement du paradoxe du grand philosophe égaré dans le nazisme, mais
aussi d’un aspect très frappant de cette correspondance, à savoir le rapport
du même grand philosophe aux femmes. A sa femme Elfride, naturellement, mais
aussi à bien d’autres dont au cours de sa longue vie il a été l’amant. On a là
une figure de couple tourmenté et indestructible, qui apparaît comme une
réplique provinciale et allemande au couple Sartre-Beauvoir.
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