Mathesis universalis
L'idée de « mathématique universelle » d'Aristote à Descartes
David Rabouin
Puf
Épimethée
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Fondée sous les auspices du père de notre modernité philosophique, Descartes,
puis consolidée par des penseurs aussi importants que Leibniz, Bolzano ou
Husserl, la mathesis universalis paraît représenter à elle seule l'ambitieux
programme du "rationalisme classique". Des philosophes tels que Husserl,
Russell, Heidegger ou encore Cassirer ont, par la suite, su s'accorder sur un
point : le développement de la "science moderne" accomplirait ce "rêve
dogmatique" pour mener à son terme le destin de la métaphysique occidentale.
En réalité, il apparaît, dans les recherches historiques, que ce concept de
mathesis universalis existait bien avant Descartes, que ce dernier ne
revendiquait aucune rupture et que sa propre réflexion se situait clairement
dans l'héritage des Anciens. Comment alors justifier que les Anciens, avec
lesquels le programme des Classiques était censé rompre, aient pu déjà se
préoccuper de "mathématique universelle" ? Plus simplement encore, de quoi se
préoccupaient ces philosophes sous ce concept ? Le regain d'intérêt pour la
mathesis universalis à la fin du XIXe siècle n'a-t-il pas conduit
paradoxalement à la perte du sens du problème posé ? Cette étude a pour but de
suivre ces questions, de remonter à leur origine et de montrer son importance
pour la philosophie en général.
puis consolidée par des penseurs aussi importants que Leibniz, Bolzano ou
Husserl, la mathesis universalis paraît représenter à elle seule l'ambitieux
programme du "rationalisme classique". Des philosophes tels que Husserl,
Russell, Heidegger ou encore Cassirer ont, par la suite, su s'accorder sur un
point : le développement de la "science moderne" accomplirait ce "rêve
dogmatique" pour mener à son terme le destin de la métaphysique occidentale.
En réalité, il apparaît, dans les recherches historiques, que ce concept de
mathesis universalis existait bien avant Descartes, que ce dernier ne
revendiquait aucune rupture et que sa propre réflexion se situait clairement
dans l'héritage des Anciens. Comment alors justifier que les Anciens, avec
lesquels le programme des Classiques était censé rompre, aient pu déjà se
préoccuper de "mathématique universelle" ? Plus simplement encore, de quoi se
préoccupaient ces philosophes sous ce concept ? Le regain d'intérêt pour la
mathesis universalis à la fin du XIXe siècle n'a-t-il pas conduit
paradoxalement à la perte du sens du problème posé ? Cette étude a pour but de
suivre ces questions, de remonter à leur origine et de montrer son importance
pour la philosophie en général.
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