Étoiles Vagabondes ..

Bayard Jeunesse

14,90
Conseillé par (Étoiles Vagabondes)
27 août 2021

Un roman haletant entre fantasy et thriller

Jude Lomax, une jeune musicienne, vit dans les bas-fonds de Baton Noir, une ville où la magie est au service des puissants : les vampires et les sorciers, qui constituent la haute caste de la ville. Jude n’est qu’une citoyenne, une humaine sans pouvoirs magiques, et se bat pour que son père et elle puissent survivre. Chaque année, lors de la Nuit Cojoue, une reine est élue, bénie par les dieux. Pendant une année, elle aura la possibilité de faire régner le calme ou la terreur dans la ville, de gouverner par le bien, ou par le mal. Ivory Monette gouverne depuis plus de cinquante ans lorsqu’elle est subitement assassinée. Le groupe de musique de Jude est alors choisi pour jouer à ses funérailles – chose étrange, puisqu’il ne s’agit pas du meilleur de la ville. Tout s’enchaîne rapidement lorsque l’esprit d’Ivory, assoiffé de vengeance, prend possession du corps de la jeune fille pour la forcer à retrouver son meurtrier et le punir comme il se doit. En échange, elle aidera le père de Jude, infirme depuis huit ans, en le délivrant de ses souffrances. Mais Jude peut-elle vraiment faire confiance à la reine Cojoue ? Alors que la nuit où une nouvelle reine sera proclamée approche, Jude devra trouver des alliés afin de tout faire pour résoudre ce meurtre, et d’être enfin débarrassée de l’esprit d’Ivory…

Un roman haletant, à la frontière entre la Fantasy et le policier ! Ce récit nous plonge dans une Nouvelle-Orléans fantastique où jazz, magies vaudoues et ancestrales mêlent dieux et autres créatures mystiques. Alex Bell crée un véritable mélange de différents éléments folkloriques pour construire son univers, ce qui fait sa grande originalité. Jude, une héroïne brisée par son passé et la perte de son frère, nous emmène dans une course contre la montre pour retrouver le meurtrier de la reine cojoue avant la fameuse nuit qui déterminera la prochaine reine. Mais tout ne se passe pas comme prévu : entre trahison, coups montés et vengeance, le voyage de Jude est loin d’être de tout repos. Une réelle enquête dans un monde magique, un récit sombre et mystérieux qui ne cesse de nous surprendre jusqu’à la fin qui peut prédire une suite – et on l’espère !

A lire à partir de 13 ans !

Conseillé par (Étoiles Vagabondes)
27 août 2021

Un roman poignant et nécessaire !

Asante vit seul avec sa mère au sein d’une petite cité. Il a deux meilleurs amis, aime jouer au football avec eux, et travaille très bien à l’école. Néanmoins, cela fait trois ans que le jeune garçon n’a pas prononcé un seul mot - la réponse de son corps et de son esprit à un grave traumatisme. Lorsque Morgane arrive dans son collège, la vie d’Asante bascule : la jeune fille, simple et un peu à l’écart, subit rapidement des moqueries et devient la cible d’harcèlement. Asante, le seul à se montrer gentil avec elle, osera-t-il s’exprimer pour protéger sa nouvelle amie ? Sera-t-il capable de se dresser contre l’injustice ?

Un roman jeunesse poignant et fort sur le respect des différences et la liberté d’expression. Les personnages sont diversifiés, et leurs histoires personnelles résonnent en chacun d’entre nous. Il aborde avec justesse le harcèlement scolaire et ses conséquences, et traite d’un sujet trop peu exploité en littérature de jeunesse : le mutisme suite à un traumatisme. Un court roman touchant et nécessaire !

A lire à partir de 9 ans.

Sabine Wespieser Éditeur

19,00
Conseillé par (Étoiles Vagabondes)
27 août 2021

Troisième coup de cœur de la rentrée littéraire !

Marie, la narratrice, maman d’une petite fille de presque 3 ans, lors de vacances d’été, rencontre à la croisée de chemins une sculpture de la Vierge Marie avec l’inscription « et à l’heure de notre ultime naissance ». S’impose alors en elle l’impérieuse nécessité de remonter le fil de l’histoire des ces aïeules, toutes filles-mères.

Au commencement de cette quête, ledit fil remonte à la découverte de courtepointes par un chercheur dans le grenier de l’hôtel-Dieu de Reims, « fruit du travail d’artistes véritables, et dont il est fâcheux de ne pas connaître les noms que leur modestie nous a dérobés » et, complète la narratrice, « La modestie ou l’ensemble des forces qui confisquaient le nom des femmes depuis des siècles ».
Marie-Julie, tisseuse, donnait naissance à Ernestine en 1882, Ernestine accouchant en 1909 de sa fille Madeleine, Madeleine donnant naissance à F, tante de la narratrice.

Tout au long de ses recherches, de sa quête, Marie reconstitue la trajectoire de ses ancêtres, celle aussi de toutes les femmes donnant naissance hors mariage. Le peu de droit qui leur était accordé pour devenir mère au regard de la loi. Et « Liées entre elles par l’absence des hommes et la volonté de se sortir de la misère » dit tante F.. Le pourquoi, les circonstances dans lesquelles ces jeunes filles tombent enceintes, ne sont pas connues. Peu importe, ce qui compte n’est-ce pas le fil qui relie Marie à ses ascendantes dignes ? « Je mettais mes pas dans leurs histoires. Je brodais pour combler les trous qu’il manquait. J’inventais s’il fallait. Le travail devenait tissage. Le tissage, le travail par excellence. Le grand travail de vivre et de penser, celui d’aimer aussi, je savais enfin lui donner une forme. (…). Deux fils de vie (…), un fil au dessus, un fil en dessous. (…). Il y avait là un vêtement qui me tombait parfaitement sur le corps. Tisser, penser, donner naissance» .

Un fil de trame, un fil de chaîne. La vie.

Monsieur Toussaint Louverture

17,50
Conseillé par (Étoiles Vagabondes)
25 août 2021

Toujours autant de douceur et de poésie !

💐 Le retour d'Anne Shirley ! 💐

La suite des aventures d’Anne Shirley ! Après avoir suivi la petite orpheline de 11 ans pendant son adaptation à sa nouvelle vie aux Pignons Verts, puis durant ses années d’enseignante à l’école d’Avonlea, la voici durant ses années à l’université de Redmond ! Nous suivons son parcours universitaire, ses nouvelles amitiés, le début de sa vie indépendante, ses projets d’écriture et ses premiers amours. Encore une fois un véritable délice : un roman rempli de douceur et de poésie, agrémenté par l’imagination sans faille d’Anne qui nous transperce et nous fait voyager dans de lointaines contrées à ses côtés. On aime la femme qu’elle devient : indépendante, sûre d’elle, avec toujours la même passion pour l’imaginaire et les situations cocasses dans lesquelles elle se positionne involontairement. Nous n’avons qu’une hâte : découvrir ses aventures dans le quatrième tome ! Un monument de la littérature à lire absolument, à partir de 11 ans et bien plus encore...

Conseillé par (Étoiles Vagabondes)
21 août 2021

Second coup de cœur de la rentrée littéraire !

Dans la péninsule de Yamal, en sibérie, Noum, chaman de la tribu des Nenets, est terriblement inquiet et oppressé : dans quelques jours, sera inauguré un gigantesque chantier d’extraction de gaz, pour le plus grand bonheur financier d’un mafieux russe et de quelques investisseurs, et source d’espoir pour la population de travailler pour une vie plus digne. Lors d’une de ses pérégrinations dans la plaine détrempée, le sol se dérobe sous lui, il se dit « qu’il avait sans doute atteint l’endroit où se rejoignaient le monde terrestre et celui de l’au-delà ». C’est alors qu’il découvre la sépulture d’une reine à la peau noire. La présence de cette reine l’intrigue, il sent qu’elle est présente à lui, qu’elle l’accompagnera dans sa lutte contre la dévastation du territoire des Nenets. Cette découverte serait son salut. Il décide de contacter son ami Laurent, scientifique français. Ce dernier, emballé, organise une expédition avec deux jeunes gens idéalistes : Cosima, docteure en médecine légale germano-japonaise et Silvère, anthropologue d’origine congolaise. La mission s’avère dangereuse, révélatrice de quêtes divergentes mais aussi de rencontres à soi-même ou aux autres.

Portant un sujet d’actualité, le nécessaire respect de notre environnement et le désastre provoqué « par la prétention de s’inscrire absolument dans les mémoires, (…) de marquer le paysage de son passage sur terre le plus durablement possible », ou bien d’y régner en maître grâce à l’argent et au pouvoir qu’il procure, le récit propose aussi une belle réflexion sur la place (ou plutôt l’absence de place) octroyée à la spiritualité dans notre rapport à soi, aux autres, réduisant l’humain « à des fonctions, à des tâches pratiques ». Mais aussi dans notre rapport à la nature grâce à une « civilisation basée sur l’omniprésence de la spiritualité, et sur la quête d’une réciprocité constante dans le rapport entre la nature et les humains ». Ce roman propose ainsi une réflexion sur une présence spirituelle au sein de la nature, ouvrant la voie à une communion avec l’homme, lui offrant une vie harmonieuse dans son environnement.