Nous les Allemands

Alexander Starritt

Belfond

  • Conseillé par (la librairie des Fables)
    8 septembre 2022

    C'était nous

    Un jeune garçon aimerait enfin que son grand-père raconte. Qu’il parle de la guerre, de ce que cela était que se battre.

    D’être un soldat d’accord, mais surtout un soldat allemand avec l’espoir de voir son pays se relever enfin, glorieux et combattant.

    Commence alors un récit intime et cathartique sur une génération perdue marquée du sceau de la honte. Que transmettre aux générations futures lorsque l’on a été du mauvais côté?

    Pudique, crépusculaire et empli d’espoir à la fois, un roman qui rappelle que la guerre se raconte du côté des gagnants comme des perdants


  • Conseillé par (Librairie Entre les Lignes)
    26 août 2022

    Longue lettre d’un grand-père allemand à son petit-fils, trouvée dans ses affaires après sa mort, et remise au jeune homme par son oncle.
    Cet homme a fait la deuxième guerre mondiale sur le front de l’Est, guerre la plus terrible qu’il soit pour lui. Massacres, viols, incendies volontaires, tortures …
    Dans ce texte sans fard, il raconte cette guerre , les horreurs et les moments d’amitié, la culpabilité et l’espoir d’un retour au pays, il raconte aussi l’après-guerre ; comment se reconstruire après une jeunesse détruite, comment vivre après avoir vécu de telles horreurs.
    Texte dense, parfois dérangeant, qui reste longtemps en mémoire…


  • Conseillé par
    13 février 2023

    Allemagne

    Disons-le tout de suite, j’étais assez dubitative en refermant ce livre : où l’auteur avait-il voulu en venir ? Il m’a fallu une nuit de réflexion pour y vois clair.

    L’auteur de la longue lettre adressée à son petit fils Callum est un ancien soldat qui a fait la guerre de 39-45 à l’Est. De ces années de guerre, nous ne saurons rien. En revanche, il revient sur une action qui a eu lieu lors de la défaite et qui le fait encore souffrir.

    Et il en faut des pages, avant d’arriver à ce fait, somme toute assez anodin des années après : Meissnet et 3 acolytes, loin de leur garnison, ont tout fait pour retarder l’avancée des Russes, quitte à tuer.

    Et là, je me suis demandée : mais il avait déjà tuer des Russes et autres Polonais pendant la guerre. Pourquoi ceux-ci en particulier ?

    Parce que l’armée allemande était en pleine déroute, qu’ils auraient pu tout simplement rendre les armes. Mais, alors que le commandement était inexistant, ils ont continué le combat, tels de bons spartiates : Never retreat, never surrender.

    Meissner voulait sans doute nous rappeler ce qui fait de nous des humains : notre acharnement.

    Quelques citations :

    A l’Est, les prisonniers de guerre ne s’amusaient pas à monter des plans d’évasion ni à fabriquer de faux papiers : ils mangeaient leurs amis. (p.87)

    La honte ne s’expie pas : elle est une dette impossible à quitter. (p.91)

    … que l’Histoire est un kaléidoscope, peut-être, dont les fragments de verre coloré, certains russes d’autres allemands, se recombinent à l’infini. (p.199)

    L’image que je retiendrai :

    Celle de la femme de ménage russe employée par la maison de retraite où vit Meissner et dont il se prend d’amitié, essayant de lui parler russe avec le peu dont il se souvient.

    https://alexmotamots.fr/nous-les-allemands-alexandre-starritt/


  • Conseillé par
    30 octobre 2022

    Mourir en soldat

    Callum reçoit de son grand-père Meissner une longue lettre relatant son enrôlement dans la Wehrmacht, la déroute de son armée en 1944 face aux russes.
    À la fierté primitive du devoir de soldat et de l’assurance d’une armée forte se mêlent le questionnement du bien-fondé de la tuerie et une introspection intime plus réaliste que patriotique.
    Récit humain détaillé, poignant pour une descendance qui n’est plus concernée mais gardera une trace.
    « Je me suis battu en restant pratique »