Voleurs d'encre

Alfonso Mateo-Sagasta

Rivages

  • Conseillé par
    26 octobre 2011

    Je me suis perdue dans les rues de Madrid...

    Le livre d'Alfonso Mateo Sagasta est déjà depuis quelques semaines sur ma table de chevet et je m'y plonge avec opiniâtreté tous les soirs mais la très grande érudition de l'auteur finit toujours par me laisser sur le flanc.
    Au départ, j'ai aimé emboîter le pas d"Isidoro Montemayor, obscur correcteur d'imprimerie chargé par son maître, l'éditeur Francisco Robles, de retrouver l'auteur d'une suite du "Don Quichotte" de Cervantes. Madrid, en 1614, ne manque pas de pittoresque et les pages défilaient avec rapidité. Et puis , "l'affaire" s'est corsée : les différents protagonistes parlent beaucoup de politique, de guerres à venir, d'alliances entre Grands de l'époque. Autant, je peux en remontrer à n'importe qui sur les récentes primaires socialistes, autant la géopolitique du siècle d'or reste pour moi "terra incognita". Au bout de quelques jours, je pris le parti de "zapper" les passages politiques avant de me résoudre aussi à éliminer quelques unes des multiples clés dissimulées dans le "Don Quichotte", sa suite et les nombreux textes de l'intelligentsia madrilène.
    L'auteur connait son sujet, se passionne même pour cette période et semble respirer le même air que ses personnages. Le lecteur, lui, se sent un peu bête, en retrait par manque de connaissance et finit par se perdre dans les rues de Madrid...