Esthétique et logique
EAN13
9782757427415
Éditeur
Presses Universitaires du Septentrion
Date de publication
Collection
Opuscules
Langue
français
Indisponible

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Lors de son acte de naissance, l’esthétique philosophique se définit
historiquement comme une épistémologie : celle du « savoir sensible », qu’en
1750 Baumgarten délimite à partir du savoir rationnel. L’esthétique se fonde
comme « esthético-logique ». Sa carrière ultérieure comme « philosophie de
l’art » tendrait parfois à nous le faire oublier. Trois siècles d’évolution
ont-ils définitivement écarté l’esthétique de son propos initial ? Quelles que
soient par ailleurs les évolutions capitales de la logique, du cadre classique
au cadre transcendantal, de l’empirisme logique jusqu’aux approches
cognitivistes, la question sera pourtant renouvelée : dans l’œuvre d’art, le
discours, ou la perception sensible en général, peut-on rendre compte de la
valeur donnée au sensible sans référer à des cadres qui structurent
formellement la connaissance ? La question pourra sembler plus contemporaine
que ce qui s’énonce en 1750 : elle n’en est pas moins, à bien des égards, la
même. Des regards croisés éclairent ici cette question depuis sa naissance
jusqu’aux travaux actuels : logiciens, épistémologues, métaphysiciens,
analystes du discours et de l’œuvre d’art concourent à décloisonner les
recherches sur le sens du phénomène esthétique. Connaissance, relations,
discours, sens – les éléments qui structurent le problème sur le temps long
interrogent le jugement usuel selon lequel la naissance de l’esthétique au 18e
siècle serait restée sans postérité.
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